Analyse du HPV : que faut-il savoir ?

Qu'est-ce que le Papillomavirus humain (HPV) ?

Le Papillomavirus humain (HPV) est l'une des infections virales les plus courantes qui affecte la peau et les muqueuses, et qui se transmet principalement par voie sexuelle. Une fois dans les cellules épithéliales, le virus perturbe leur division normale, ce qui peut entraîner la formation de verrues, de condylomes et, dans certains cas, de transformations malignes.

Selon les données médicales, trois personnes sur quatre sont infectées par le HPV au cours de leur vie. Chez la plupart des personnes, l'infection disparaît spontanément en deux ans. Cependant, certaines souches du virus sont dangereuses. Certains types de HPV provoquent des verrues génitales, d'autres peuvent être à l'origine de cancers : cancer du col de l'utérus, de la vulve, du vagin, de l'anus et du pénis.

Il existe plus de 100 types de virus, tous classés selon leur niveau de risque oncogène :

• non oncogènes : types 1 à 5,
• modérément oncogènes : 6, 11, 42, 43, 44,
• hautement oncogènes : 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68.

Le virus ne se transmet pas uniquement lors des rapports sexuels. Une transmission par contact quotidien (via des objets usuels et des surfaces), une auto-inoculation (lors du rasage ou de l'épilation) ainsi qu'une transmission verticale de la mère à l'enfant lors de l'accouchement sont également possibles.

Pourquoi faire un test HPV ?

Le test HPV permet de détecter le virus avant l'apparition des symptômes cliniques et d'en déterminer le type. Il est particulièrement important de détecter les types 16 et 18, qui sont associés à un risque élevé de dysplasie et de cancer du col de l'utérus. Certains autres types de cancer causés par le HPV ne peuvent pas faire l'objet d'un dépistage régulier, ce qui rend le diagnostic précoce encore plus important.

La présence de verrues, de papillomes et de condylomes génitaux (plus souvent causés par les types 6 et 11) est également une indication pour effectuer un test. Le HPV peut être asymptomatique, en particulier lorsque le système immunitaire est fort, mais lorsque les défenses de l'organisme sont affaiblies, il se manifeste sous forme de tumeurs ou de modifications de l'épithélium.

À qui le test HPV est-il recommandé ?

• Aux femmes de plus de 21 ans pour le dépistage du cancer du col de l'utérus.
• En cas d'anomalies dans les résultats du test Pap.
• En présence de verrues génitales.
• En cas de changements fréquents de partenaires sexuels ou d'absence de contraception barrière.
• Aux patients immunodéprimés (y compris ceux atteints du VIH).
• Aux femmes enceintes, en particulier en cas de symptômes visibles d'infection.

Principales méthodes de diagnostic du HPV

Le test PCR est la méthode la plus sensible, permettant de détecter même une quantité minimale de virus et de le typer.

Test PAP (frottis de Papanicolaou) : analyse cytologique évaluant l'état des cellules du col de l'utérus et du canal cervical. Aide à détecter les lésions précancéreuses.

Examen histologique : réalisé en cas de suspicion de processus oncologiques ou lors de l'ablation de tumeurs pour une analyse précise des tissus.

Préparation à l'analyse

Il est préférable que les femmes effectuent l'analyse au milieu du cycle. Il faut éviter les rapports sexuels, l'utilisation de préparations vaginales et de crèmes, ainsi que les douches vaginales pendant 48 heures. Il est recommandé aux hommes de s'abstenir de rapports sexuels et de consommer de l'alcool pendant les 3 jours précédant l'analyse, et de ne pas uriner pendant les 2 heures précédant l'analyse.

Contre-indications : processus inflammatoires aigus, prise d'antibiotiques ou d'immunomodulateurs. Dans ces cas, l'analyse peut être reportée.

Interprétation des résultats

Un résultat négatif signifie l'absence du virus ou sa présence en quantité négligeable. Un résultat positif indique la présence du virus, mais ne constitue pas une preuve de cancer. Chez les jeunes, le HPV peut être éliminé par l'organisme de manière autonome, mais chez les patients âgés, le risque de passage à une forme chronique est plus élevé.

En cas de résultat positif au HPV à haut risque, un examen complémentaire est nécessaire : colposcopie, biopsie et autres méthodes prescrites par le médecin. Nous avons abordé la prévention et le traitement du HPV, ainsi que l'impact du virus sur le système reproducteur dans un article séparé de notre blog.

Une approche personnalisée chez NatuVitro

Le Centre de médecine reproductive NatuVitro propose un diagnostic complet et des consultations sur les questions liées au HPV, notamment dans le cadre de la préparation aux programmes de FIV et autres procédures de procréation assistée. Les consultations sont assurées par des spécialistes expérimentés en gynécologie et en prévention du cancer, qui aident à déterminer le parcours de suivi optimal et, si nécessaire, orientent les patients vers des examens complémentaires, allant de la PCR à la colposcopie et à l'histologie.

Le conseil préventif, le dépistage précoce et le suivi des patients atteints du HPV sont des éléments importants de la stratégie de réduction des risques oncologiques et de maintien de la santé reproductive.